Paru le 08/11/2010 | Relié sous jaquette 157 pages
calligraphies de Lassaâd Métoui | traduit du persan par Hassan Alavi, Denise Duhamel
L'oiseau, créature éminente dans la culture persane, trouve dans la célèbre Conférence des oiseaux (Mantiq al-tayr) sa célébration la plus achevée et la plus enchanteresse. Cette pièce maîtresse de la poésie soufie est l'oeuvre du grand penseur Farîd al-Dîn Attâr. Elle relate le voyage d'une nuée de volatiles, émanation des esprits humains, qui virevolte à la recherche de son roi, le fantastique Simorgh («30 oiseaux» en persan) et qui, au prix de mille péripéties, s'efforce de retrouver l'unité dans la diversité...
Pour cette oeuvre mythique que vous tenez entre les mains, le calligraphe Lassaâd Metoui a peint les oiseaux du paradis, une première dans son oeuvre picturale. Ici, le signe pénètre le vivant et la lettre devient volatile. Les oiseaux, encerclés par la lettre, s'échappent pourtant de cette cage comme une goutte d'encre s'infuse lentement dans la trame du papier. Mais ces départs vers l'ailleurs sont voulus par le plasticien qui les oriente pour faire oeuvre et pour prendre son vol : «C'est la beauté qui me fait vivre et l'esthétique qui protège ma folie.»
Salim Bachi
Farîd al-Dîn Attâr, natif de Nichapour, vécut au XIIe siècle en Iran. Dans les pays de langue persane (Iran, Afghanistan et Tadjikistan), il est considéré depuis des siècles comme un des plus grands poètes.