Collection(s) : Ouverture philosophique
Paru le 23/05/2008 | Broché III-305 pages
Public motivé
édité et introduit par Eberhard von Goldammer et Joachim Paul | traduit de l'allemand par Françoise Parrot et Engelbert Kronthaler | avant-propos Edgar Morin
La conscience des machines
« ...je regrette beaucoup que l'oeuvre de Gotthard Günther ne soit pas connue en France. Günther est l'auteur d'un livre étonnant dont il ne faut pas seulement traduire le titre, La conscience des machines. Une métaphysique de la cybernétique (1963), et d'une oeuvre énorme en plusieurs volumes s'attachant à définir les principes d'une logique non-aristotélicienne (1976-1980) - massif d'idées « imprenables », devenu pour moi une source d'inspiration constante pour la nécessaire réforme de la grammaire philosophique de la vieille Europe. ... chez Günther, le concept d'une « matière informée » incarne à mon sens tout ce qui a pu être pensé entre Hegel et Turing sur le rapport des « choses » à l'« esprit ». Il expérimente une logique à trois valeurs - ou à valeurs multiples - dont la puissance est telle qu'elle pourrait nous débarrasser du binarisme impuissant et brutal du type âme-chose, sujet-objet, idée-matière... »
Peter Sloterdijk Vivre chaud et penser froid
G. Günther (1900-1984) enseigne d'abord la philosophie en Allemagne puis émigré aux Etats-Unis en 1940, où paraîtront ses premiers écrits sur des sujets logico-métaphysiques. De 1961 à 1972 il travaille comme chercheur au BCL (Biological Computer Laboratories) de l'université de l'Illinois, en collaboration avec McCulloch et von Foerster. Là il poursuivra ses travaux sur les « systèmes logiques rêflexifs polycontexturaux ».