Paru le 30/05/2018 | Broché 196 pages
Public motivé
organisées à l'initiative de la Mairie de Bonifacio | sous la direction scientifique de Michel Vergé-Franceschi
La Corse n'a jamais été un monde clos et isolé. Par définition, une île est une zone de passage où l'on vient et d'où l'on part. Inscrite au coeur du bassin méditerranéen, ses liens avec les Phocéens, les Lestrygons, les Romains, les Etrusques, les Pisans, les Génois, les Provençaux, les Marseillais, les Catalans rythment les siècles. Michel Vergé-Franceschi a réuni ici une dizaine d'auteurs pour évoquer la Corse et la Toscane. Livourne fut, avec Marseille, la plus importante ville corse de Méditerranée. Les Corses y avaient un autel dit « l'autel des Corses ». Ils y avaient des charpentiers, des marins, des marchands, des facteurs, des négociants, des immeubles, des terres. Nombre de Corses entretenaient des rapports constants avec la Toscane. Maria Cosway, native de Florence, fut la meilleure amie de Paoli à Londres. Leonetto Cipriani, né à Centuri, élevé à Pise, fut l'un des grands acteurs de l'unité italienne. Les Médicis, autrefois recherchés par les Gentile cap corsins au XVIe siècle, s'intéressaient beaucoup au sort de l'île sur l'échiquier diplomatique européen. Salvatore Viale, comme Cipriani, procédait des deux cultures : Corse et Toscane. Rien d'étonnant à ce que la soeur de Napoléon devienne reine d'Étrurie et que Livourne ait acclamé Paoli en 1769 autant que Marseille en 1790.
Lucien Bely, professeur d'Histoire moderne à Paris IV-Sorbonne ¤ Francis Beretti, professeur émérite d'anglais à l'Université de Corse ¤ Jacques-Olivier Boudon, professeur d'Histoire contemporaine à Paris IV-Sorbonne ¤ Guillaume Calafat, maître de conférences à Paris I-Sorbonne ¤ Anna Gnedina-Moretti, docteure de l'Université de Corse ¤ François Moureau, professeur de littérature à Paris IV-Sorbonne ¤ Michel Vergé-Franceschi, professeur d'Histoire moderne à l'Université de Tours.
