Paru le 15/09/2006 | Broché 30 pages
Ce Cesbron, c'est de la littérature à l'état brut, puissante, violente, enivrante. Ce n'est pas vous qui bouffez le bouquin, mais tout le contraire... Un langage poétique, fort d'images étranges et obsédantes... Quelque chose d'ouateux et de déflagrant à la fois. Une passion du mot... On pourrait croire à une lignée directe avec certains poètes ou écrivains du XIXème, lesquels seraient passés par la Seconde Guerre Mondiale, leurs langues et leurs êtres ravagés par l'horreur... Ou au Conrad d'Au-delà des Ténèbres... Car c'est bien de cela dont il s'agit : d'un monde apparemment sans valeurs, sans dessus-dessous... D'un livre fou pour une période insensée. « La bataille d'anéantissement de La Coucourde, présente dans les Mémoires de son vainqueur, le futur Maréchal De Lattre De Tassigny. Cesbron, très jeune correspondant de Guerre, côté vaincus. La Coucourde, « de la famille des cucurbitacées... du genre creux... » nous dit on. Tout le livre est dans cette brèche, ce manque. « Sens et sons à l'orée d'un vide. » comme le précise son auteur.
Lu par le Directeur littéraire d'un faiseur de Goncourt... GalliGrasSeuil... Prix Goncourt lui-même, texte qui déclenche illico sa réponse... « Un bien curieux texte, et qui m'a retenu tout le temps de ma lecture. » Quel hommage ! de la part d'un homme réputé tout Paris pour la sévérité de ses emplois du temps ! Pourquoi, après l'avoir poursuivi de téléphone en téléphone, ne l'édita-t-il pas ?... La force, aujourd'hui encore à se manifester, de quel interdit ? Lire La Coucourde... Prouver, ainsi sa liberté d'esprit...
