Collection(s) : Lingua
Paru le 21/01/2010 | Broché 91 pages
préface Yasmina Khadra
En cette fin des années 50, Laghouat n'est alors qu'une oasis, où Tayeb, le père de l'auteur, occupe la fonction respectée de «gardien des eaux», chargé de la bonne répartition de l'eau dans les canaux d'irrigation, indispensables à la survie de la collectivité.
Ce sont tous les petits riens qui constituent la vie du village qu'évoque ainsi Lazhari Labter, sans prétendre faire oeuvre d'ethnologue, mais en convoquant simplement ses souvenirs d'enfant, à cette époque charnière, entre colonisation et indépendance.
On y croise le taleb de l'école coranique mais aussi l'instituteur de la République et ses «ancêtres les Gaulois», le muezzin, les marabouts, des histoires terrifiantes de djinns et de succubes, parfois aussi les soldats français en patrouille.
Ce qui est conté ici, c'est une vie souvent paisible, cocasse parfois, mais que les malheurs n'épargnent pas. C'est le quotidien de ces femmes et de ces hommes du Sud algérien, humbles, courageux, s'accomplissant dans une vie digne et riche malgré les épreuves de l'existence.
Lazhari Labter, né en 1952 à Laghouat, aux portes du Sahara, est aujourd'hui écrivain et éditeur à Alger, après avoir été journaliste. Il est notamment l'auteur de Journalistes algériens 1988-1998, chronique des années d'espoir et de terreur.