La culture japonaise en question

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 148 pages
Poids : 193 g
Dimensions : 15cm X 21cm
Date de parution :
EAN : 9782716902748

La culture japonaise en question

de

chez POF

Collection(s) : Bibliothèque japonaise

Paru le | Broché 148 pages

Public motivé

14.50 Indisponible

préface et trad. du japonais Pierre Lavelle


Quatrième de couverture

Le soutien apporté au régime ultra-nationaliste par Nishida Kitarô, le plus important des philosophes japonais contemporains (1870-1945), donne lieu à des controverses continuelles depuis une quarantaine d'années. Publiée en 1940, «La culture japonaise en question» est la pièce maîtresse du dossier. Le problème se pose en des termes assez semblables à celui des engagements de Mircea Eliade et de Martin Heidegger en faveur de courants politiques situés à l'extrême droite.

Trois ensembles de doctrines et de réflexions confluent dans cet essai. La philosophie orientale, synthèse de bouddhismé et d'idéalisme occidental, dont la philosophie de Nishida et de ses disciples de l'Ecole de Kyôto représente l'apogée ; la doctrine impériale, traditionnalisme qui fut la doctrine officielle du régime impérial de 1868 à 1945, et qui est aujourd'hui celle de l'extrême droite ; les théories de la culture japonaise qui sont un important registre de la pensée japonaise contemporaine.

Le lecteur occidental dispose de traductions, en anglais, de Nishida et d'exposés de sa philosophie lui permettant de se faire une opinion sur les relations entre celle-ci, sa théorie de la culture japonaise et ses idées politiques. Réunis, ses écrits politiques occuperaient environ la moitié d'un des dix-neuf volumes de ses œuvres complètes, mais, bien sûr, le problème ne se réduit pas à cet aspect quantitatif.

La politique de Nishida relevait de l'ultra-nationalisme des élites civiles. En étayant la doctrine officielle de sa prestigieuse philosophie, il lui fit subir de sérieuses contorsions, mais il contribua à lui rallier des milieux cultivés qui, imprégnés de culture occidentale, y étaient plutôt réticents. La question de savoir si son attitude fut celle d'un «collaborateur» ou d'un «résistant» a encore de beaux jours devant elle.