La dernière traversée

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 569 pages
Poids : 274 g
Dimensions : 11cm X 18cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-253-12130-5
EAN : 9782253121305

La dernière traversée

de

chez Le Livre de poche

Collection(s) : Le Livre de poche

Paru le | Broché 569 pages

Poche
7.60 Indisponible

traduit de l'anglais par (Canada) Michel Lederer | préface Annie Proulx


Les libraires en parlent

Pascal Thuot (Millepages)

Annie Proulx, l’auteur de Nœuds et dénouements ( Grasset et Rivages Poche) et du désormais fameux Brokeback Mountain (Grasset), récemment adapté au cinéma de la meilleure manière qui soit par Ang Lee, ne s’y trompe pas, son flair de grande lectrice a succombé aux muscs puissants du roman de Guy Vanderhaeghe. Il faut dire que cet écrivain vivant à Saskatoon dans le Saskatchewan, jouit d’une fameuse aura en Amérique du Nord et dans de nombreux pays de part le monde. Heureux lecteurs français qui ne le connaissez pas encore ! Ce texte charnu laissera en vous une empreinte aussi profonde que les sillons creusés par les roues de chariots sur les pistes du grand ouest américain.

En 1871, le jeune Simon Gaunt disparaît dans les territoires sauvages du Nord-Ouest. Son père, richissime aristocrate anglais somme ses deux autres fils – Charles, un peintre sans réel talent et Addington, sorte de soldat d’opérette sombre et autoritaire – de retrouver Simon coûte que coûte. Leurs certitudes, leur raffinement (délicieusement mis en scène par Guy Vanderhaeghe) seront mis à mal par la crudité de l’Ouest : des hommes et des femmes façonnés par ce monde dépourvu de douceur, brutal par essence, anarchique. Choc frontal entre la vieille Europe guindée et le nouveau monde débordant de sève. Le tour de force de l’auteur consiste à nous faire partager la vie de chacun des personnages qui prend part à cette expédition. Que ce soit le fascinant Jerry Potts, métis indien taciturne, Custis Straw, le vétéran marqué à jamais par la guerre de Sécession ou encore la farouche Lucie Stoweall guidée par une soif inextinguible de vengeance, tous portent en eux une histoire inavouable, tassée au fond de leur cœur écorché vif. Le choix fait par Guy Vanderhaeghe pour sa narration est à la hauteur du défi qu’il s’est fixé. Pour que nous puissions vivre cette aventure à multiples rebondissements de l’intérieur, le romancier s’est glissé dans la peau de chacun de ses personnages, s’exprimant avec leurs mots, leurs émotions.

C’est donc un voyage double auquel nous convie l’auteur :  un voyage intérieur, subtilement intimiste, qui nous entraîne jusqu’aux tréfonds de ces âmes torturées et un voyage géographique et historique où Guy Vanderhaeghe nous invite à contourner la superficialité de l’évènementiel (auquel on peut faire dire tout et son contraire) pour nous inciter à nous pencher sur la page restée trop souvent blanche de l’Histoire des humbles, des anonymes. Un thème domine toutefois La dernière traversée, celui de la rencontre impossible entre la civilisation occidentale importée d’Europe et la mosaïque de nations indiennes, dont l’éradication brutale est constitutive de la construction du Nouveau Monde. Heureuse manière de transcender le western, genre auquel on ne peut en aucun cas réduire ce roman.

Il serait injuste de refermer cette chronique sans saluer l’impeccable travail de traduction de Michel Lederer qui a, dans l’ombre et avec la complicité de l’éditeur, largement contribué à faire de ce roman époustouflant l’une des meilleures surprises de l’année dans la catégorie littérature étrangère.

 

 

Quatrième de couverture

1871. À la demande de leur père, deux jeunes Anglais partent pour l'Amérique rechercher leur frère, disparu dans les territoires sauvages du Nord-Ouest en compagnie d'un prédicateur illuminé. L'un, peintre raté, est guidé par l'amour fraternel ; l'autre, officier en disgrâce, y voit l'occasion d'une aventure dangereuse et exaltante. Mais aucun des deux ne soupçonne l'issue de cette quête : au bout du voyage, le chaos et les ténèbres, la fin des rêves comme celle des idéeaux.

Violence des hommes, de la nature, d'une époque : roman de la sauvagerie et de la rédemption, La Dernière Traversée est le chef-d'oeuvre épique d'un immense écrivain.

Préface d'Annie Proulx.

La puissance et la grâce.

The New Yorker.

Guy Vanderhaeghe prend place aux côtés de Cormac McCarthy et Jim Harrison.

The Chicago Tribune.

Du même auteur : Guy Vanderhaeghe