Paru le 29/09/2004 | Broché 143 pages
traduit du chinois par Dong Chun
«... Il brûlait d'impatience de la posséder, mais elle ne cessait de parler. Certes, il aurait aimé bavarder avec elle, mais il préférait qu'elle lui appartînt d'abord. Après quoi, tête-à-tête sur le même oreiller, ils parleraient jusqu'à l'aube, jusqu'à ce que le chant du coq perçât le papier de la fenêtre pour laisser entrer les rayons du soleil. Il s'était avancé à tâtons vers le lit de briques, pensant l'aider à ôter ses vêtements. Tout proche d'elle, il avait senti un parfum plus grisant encore que celui de l'encens. Il avait tendu la main et touché une chair tendre. Quand s'était-elle mise nue ? s'était-il demandé. Au moment où il allumait l'encens ? Quelle femme déterminée ! Il l'étreignit. L'atmosphère embaumée d'encens s'était enrichie de sons et de souffles harmonieux...»
Née en 1964 dans le Heilongjiang, Chi Zijian commence à publier dès 1985. Jeune écrivain prolifique, elle appartient au courant néoréaliste et décrit simplement la banalité de la vie quotidienne et d'humains ordinaires confrontés à leur existence.
Les deux nouvelles qui composent ce volume sont une illustration de ce credo déjà présent dans La danseuse de Yangge, publié aux Editions Bleu de Chine en 1997, et Le bracelet de jade, Bleu de Chine 2002.