Collection(s) : Minos
Paru le 03/07/2014 | Broché 605 pages
traduit du catalan et préfacé par Mathilde Bensoussan
La Fièvre de l'or raconte l'ascension d'un spéculateur de la fin des années 1880, sur fond de déclin de la noblesse et de l'effacement progressif de la vieille bourgeoisie plus traditionnelle. Son héros est l'archétype du nouveau riche : un homme d'affaires catalan, d'humble origine, obsédé par les affaires et par l'ascension sociale, dur, énergique mais vaniteux et sensible à la flatterie. Ce roman, proche par le sujet de L'Argent de Zola, rend admirablement compte de la société barcelonaise des années 80-88 et apparaît comme une chronique acerbe de la nouvelle bourgeoisie issue de la révolution industrielle et marquée par l'idéologie positiviste. La spéculation vinicole qui avait donné le coup d'envoi à la fièvre de l'or l'arrêta brutalement lorsque le Phylloxera Vastatrix s'attaqua au vignoble catalan et anéantit 385 000 hectares de vignes dans les provinces de Barcelone.
Un siècle plus tard, la société a changé mais la spéculation fait toujours rage. Se replonger dans la fièvre de ces années-là, nous permet de constater que les passions des hommes demeurent inchangées.
Né à Valls en 1846, Narcís Oller est considéré comme le représentant du réalisme catalan. Admirateur de Zola avec lequel il correspondit, il écrit une oeuvre abondante très prisée par les intellectuels catalans de son temps. Son chef-d'oeuvre reste La Fièvre de l'or, roman qui parut en deux temps, la première partie, en 1890 et la seconde, en 1892.
