Collection(s) : Pavillons
Paru le 30/03/2000 | Broché 336 pages
traduit de l'anglais par Marcelle Sibon
«Elle m'avait dit :
- L'amour n'a pas de fin. Même si nous cessons de nous voir. Est-ce que les gens ne continuent pas d'aimer Dieu toute leur vie sans le voir ?
- Ce n'est pas le même amour que le nôtre.
- Je pense parfois qu'il n'en existe qu'un, répondit-elle.
Tandis que je la guidais avec précaution à travers le vestibule démoli, l'éclairant de ma lampe de poche, elle ajouta :
- Tout doit se passer très bien. Si notre amour est assez grand. Les vitres des fenêtres brisées craquaient sous nos pieds. Seul le vieux vitrail victorien au-dessus de la porte restait solide. Le verre écrasé devenait de la poudre blanche, comme la glace que les enfants piétinent dans les champs gelés ou sur les bords des routes.
C'était la première nuit, en juin 1944, de ce que nous appelâmes, par la suite, les V 1.»
Aujourd'hui un grand film Columbia Pictures réalisé par Neil Jordan, avec Ralph Fiennes, Julianne Moore et Stephen Rea.
Grabam Greene (1904-1991) demeure dans la mémoire collective comme l'homme du XXe siècle. Un homme qui, dans sec actes, dans ses errances de perpétuel déraciné, et par son talent aux multiples facettes nous a légué une œuvre maîtresse, témoignage vécu en première ligne sur une époque «d'incertitudes et de désespoir». Avec un humour souvent corrosif, mais sans avoir jamais cessé de croire à l'infinie miséricorde divine susceptible de racheter ses béros, si souvent perdus...