Collection(s) : Villes et entreprises
Paru le 25/09/2009 | Broché 221 pages
Public motivé
préface Franck Chignier-Riboulon
La fin des petites villes
Une modernité envahissante
Les petites villes en tant qu'espaces urbains sont bien souvent occultées. Pourtant, à les observer de près, on peut retrouver certains ingrédients qui permettent de comprendre les multiples ambivalences sociales, politiques, économiques ou environnementales que traversent actuellement les territoires.
Les petites villes, il est vrai, ne sont plus protégées ni par leurs remparts, ni par leurs fossés. Elles subissent des pressions extrêmement fortes de la part d'une modernité avancée de plus en plus expansionniste et envahissante. On constate alors que ces petites entités urbaines oscillent entre l'attirance et la mise à distance, entre l'attrait et le rejet de cette Hydre.
Ce livre propose de revenir sur ces logiques contradictoires et tente de pointer les problèmes inhérents auxquels les petites villes sont dès lors confrontées. En étant obligées de choisir entre la peste et le choléra, ne risquent-elles pas soit de se diluer et de se perdre, soit de se crisper et de se fossiliser ? Dans les deux cas, ne risquent-elles pas de disparaître ?
Nous nous acheminons peut-être vers la fin des petites villes, mais pour l'instant nous n'en sommes qu'à leur crépuscule.
Jean-Luc Roques est docteur en sociologie, enseignant et chercheur (IRSA) à l'université de Montpellier III. Ses travaux portent sur les dynamiques territoriales et leurs influences sur les acteurs locaux. Il a publié notamment La petite ville et ses jeunes (2004), Inclusion et exclusion dans les petites villes (2007), et en collaboration avec Corinne Berger, L'eau comme fait social (2005), La terre comme objet de convoitise (2008).