Paru le 23/07/2020 | Relié 348 pages
Tout public
Rêver et agir, deux verbes qui pourraient être antinomiques et qui pourtant ont forgé le destin de l'emblématique maire de La Flotte en Ré. Né à Sainte-Marie-de-Ré en 1937, un vent de liberté pousse la bicyclette de Léon Gendre vers sa commune de coeur aux lendemains de l'occupation allemande à l'été 1945. C'est le coup de foudre à l'arrivée sur le port ! Le rêve d'un joli village rétais idéalisé dans son écrin romantique du XVIIIe siècle commence. Du songe à la réalité, il n'y a que quelques pas de géants à franchir et c'est ainsi qu'en 1977, il traverse le miroir pour être élu maire de La Flotte. Un siège qu'il occupera jusqu'en mars 2020 grâce à l'anticipation structurée de son projet pour La Flotte.
On peut s'interroger « qu'est-ce qui fait courir Léon Gendre », la réponse se résume peut-être dans cet ouvrage avec ses réalisations essaimées durant presque un demi- siècle sur la commune. Infatigable planificateur, il n'aura de cesse de préserver La Flotte dans son authenticité ancrée dans le charme du XVIIIe siècle tout en la projetant dans le XXIe en mariant le passé au futur dans une harmonie patrimoniale, une unité architecturale et une dynamique économique.
Cet homme de caractère dans tous les sens du terme concède ses défauts pour rebondir sur ses qualités. Les deux ont façonné l'homme au service de ses concitoyens et lui ont permis de mener à bien ses projets en concrétisant sa vision pour La Flotte. Au-delà de sa commune, ses combats et ses positions l'ont souvent isolé, qu'importe ! Ses convictions lui ont tenu lieu de colonne vertébrale auxquelles il n'a jamais dérogé. La préservation de l'île de Ré par son classement à l'inventaire des sites pittoresques de la Charente-Maritime et la protection de toute l'île par la loi de 1930 renforcée par étapes successives en 1987, 1990 et 2000 sont à mettre à son actif, un héritage légué aux futures générations de Rétais. À l'instar d'un Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand, la célèbre tirade « à la fin de l'envoi, je touche » lui sied à merveille tant ses prises de position résonnent encore dans les couloirs et dans les assemblées où il a croisé le fer avec ses pairs.
À 83 ans, Léon Gendre tire sa révérence, fier du travail accompli, l'identité rétaise accrochée à la boutonnière.
