La folie et le corps

Quatrième de couverture

Peut-on écrire l'histoire de la folie ? De cette région <>, selon le mot de Michel Foucault, cet ouvrage collectif ne prétend que désigner et arpenter quelques cantons, attentif surtout aux configurations imaginaires qui s'y ordonnent.

<>, assure Bodin. Qu'elle soit une figure de la Nature et, pour tout dire, le péché lui-même, que le fou soit perçu comme l'autre en moi, qui me dégrade et me dépasse à la fois, ou qu'à travers la façon dont l'Occident a vécu l'interdit anthropophage, le cannibale soit nettement distingué du bon anthropophage, la folie en vient, somme toute, à apparaître comme chose proprement humaine.

Rendre la folie à l'homme, c'est lui faire un terrible présent, et l'on ne s'étonne pas que la médecine se soit continûment attachée à en rendre raison, mais qu'en même temps la folie lui ait constamment résisté. Dans ces débats, l'amour a tenu une place de choix, accédant de plus en plus à la théorie médicale, mais se trouvant en même temps valorisé au point de prétendre lui échapper.

Au fond, comme le suggère la dernière partie, c'est du corps qu'il est question - du corps comme réalité totale et intime que les discours de la folie contournent plus qu'ils ne l'approchent, démontent plus qu'ils ne l'écoutent.

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