Paru le 03/05/2000 | Broché 228 pages
Tout public
Le grand roi malgache Radama Ier meurt en 1828. Lui succède une reine. Ranavalona Ière, peu encline à l'acte relationnel avec l'extérieur, et portée sur le trône de Madagascar par un puissant parti traditionaliste. Les puissances coloniales dominantes du moment exercent sur Madagascar une pression constante, chacune à sa manière : la France, après l'expédition malheureuse de Gourbeyre en 1829, se cherche une voie non militaire pour retrouver ce qu'elle considère être ses droits sur certaines parties des côtes de Madagascar ; quant à l'Angleterre, elle cherche à rétablir avec la reine malgache les relations "privilégiées" qui lui permirent, du temps du roi Radama Ier, de consolider en océan Indien une position dominante. Face à de tels défis, le royaume de Madagascar tergiverse. Cependant, en 1836, il finit par se convaincre d'envoyer en Angleterre et en France des ambassadeurs pour conclure avec ces puissances un traité d'amitié et de paix. Quels sont les intérêts en jeu ? Comment le gouvernement malgache va-t-il s'y prendre ? Comment les gouvernements du roi Guillaume IV d'Angleterre et le roi des Français Louis-Philippe vont-ils accueillir la geste de la reine Ranavalona Ière ? Quelles sont les positions respectives des parties à la négociation ? Quel est l'état des opinions publiques de part et d'autre ? ...
Jean-Pierre Razafy-Adriamihaingo, avocat à la Cour de Paris, enseignant universitaire en France et journaliste, est par ailleurs coauteur, avec sa mère, de Le Rova d'Antanararivo, colline sacrée des souverains de Madagascar (L'Harmattan, 1990). Spécialiste de l'Asie et ayant longtemps résidé hors de son pays natal, il a le souci constant de replacer dans un contexte international et géopolitique les problématiques posées à l'évolution de Madagascar.