La globalisation stratégique : causes, représentations, conséquences économiques, politiques et militaires de la globalisation

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 299 pages
Poids : 601 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782905758330

La globalisation stratégique

causes, représentations, conséquences économiques, politiques et militaires de la globalisation

de

chez Centre interdisciplinaire de recherches sur la paix et d'études stratégiques

Collection(s) : Cahiers d'études stratégiques

Paru le | Broché 299 pages

Professionnels

30.00 Indisponible

Quatrième de couverture

La Globalisation Stratégique

Cet ouvrage regroupe des contributions théoriques et polémiques, publiées ou non publiées, constituant un fond de tableau de la métamorphose stratégique des quinze dernières années.

Il regroupe des articles, des papiers ou des interventions, présentés à diverses rencontres et notamment aux colloques du CIRPES avec pour objectif théorique de cerner progressivement une définition précise du processus de la globalisation, envisagée du point de vue stratégique, c'est-à-dire de l'interaction des identités collectives dans des relations conflictuelles, économiques et militaires, le politique restant (théoriquement) en posture de médiateur souverain entre ces deux disciplines.

Cette problématique est bouleversée par la délocalisation de la souveraineté qui cesse d'être l'attribut des seuls états et se concentre de facto dans l'Empire Américain global, qui se prétend devenu « Monarchie » (au sens de Dante). Mais les grandes confédérations en formation comme l'Europe, ou en réaménagement total, comme la Russie et la Chine, et les nations elles-mêmes si elles restent démocratiques, continuent de peser de façon autonome, tandis qu'apparaissent des « souverainetés d'entreprises » transnationales, dont la politologie reste à faire.

La première partie traite de la transformation des « fondements » de la stratégique (à la suite de Poirier) et notamment revisite la dialectique du combat de Clausewitz et la logistique modernisée zéro stocks et flux tendus et une topologie de la prédation d'empire, née de l'électronique de gestion, qui encadre le concept de « temps réel ». La deuxième partie est une anthropologie des transformations des identités stratégiques dans le désordre et l'insécurité des représentations à la fin de la bipolarité. La troisième partie se promène hors discipline dans les représentations stratégiques tirées du théâtre tragique ou de l'anthropologie et la sociologie de la guerre et de la paix. La quatrième partie aborde l'évolution récente des nouvelles frontières de la violence globalisée à toutes les échelles.

Pour définir l'État du monde en privilégiant sa militarisation, l'auteur a proposé le terme d'Empire du chaos (Alain Joxe, l'Empire du chaos. La découverte Paris 2002). Mais les mots manquent encore pour appeler les choses par leur nom. Si on veut en donner une définition économique comme « l'intégrisme du marché », suggéré par Georges Soros. (La crise du Capitalisme Mondial. Plon 1998, p. 19) ou du point de vue philosophique et sociologique comme « totalitarisme systémique » dans un espace global post historique (Michel Freitag « Totalitarisme de la Terreur au Meilleurs des Mondes » revue du MAUSS) agissant pour les intérêts d'identités définissables avec localisation d'objectifs matériels.

Ce qui est certain c'est qu'il s'agit d'un système violent néo-darwinien organisé pour l'exclusion des pauvres, la prédation et la concentration des flux de profits intenses et capables de déléguer la répression des résistances socio-politiques au « privé » grâce au ciblage en temps réel de haute précision en matière financière comme en matière sécuritaire. Par l'érosion des identités géographiques de bon voisinage qui sont le support éventuel des régimes démocratiques, la globalisation stratégique met aujourd'hui en cause l'existence même de la démocratie. C'est pourquoi l'auteur propose de nommer le résultat possible « fascisme global », tout en conservant l'idée qu'une défense efficace de la démocratie reste probable à l'échelle mondiale.

Biographie

Alain Joxe est Directeur d'Études (honoraire) à l'EHESS. Président du CIRPES.