Collection(s) : Chine en poche
Paru le 01/06/2006 | Broché 117 pages
traduit du chinois par et annoté Françoise Naour
Les trois nouvelles sont à coup sûr « réalistes », et la réalité qu'elles mettent en scène n'est fardée ni de rose ni de rouge ; les personnages n'y sont plus des héros positifs mais de simples paysans d'une région pauvre de Chine, mis en demeure de s'urbaniser, de s'adapter « au socialisme de marché », de se civiliser aussi. L'humour est ici la béquille des pauvres : ils vont résister, soit par l'inertie, soit par son contraire, l'excès de zèle, nous donnant à voir des situations de farce et des rapports de force sur la scène tragique où vivent les paysans chinois d'aujourd'hui.
Né en 1956 à Huangzhou, Liu Xinglong commence à écrire en 1984. Il a suivi un itinéraire identique à celui de beaucoup : ouvrier, paysan dans des régions pauvres. Fort de son expérience du travail manuel parmi le menu peuple, il voue aux paysans une tendresse qui n'exclut ni le regard critique ni l'humour. Auteur de nombreux romans et nouvelles, on le considère, en Chine, comme le porte-drapeau du « renouveau du réalisme ».
De lui sont traduits, aux Editions Bleu de Chine : Croquants de Chine (1998) et Du thé d'hiver pour Pékin (2004).