Collection(s) : Champs
Paru le 06/03/2010 | Broché 216 pages
Tout public
traduit de l'espagnol (Argentine) par Laurence Villaume | nouvelle préface Janette Habel
Che Guevara
La guerre de guérilla
Lorsque Che Guevara écrit ce « manuel » à l'usage de la gauche radicale latino-américaine, en 1959-1960, les barbudos ont triomphé à Cuba depuis deux ans d'une armée régulière appuyée par Washington. Il y synthétise son expérience de l'insurrection et poursuit plusieurs objectifs : rompre avec le « fatalisme géographique » selon lequel la proximité des États-Unis rend impossible toute révolution, combattre le conservatisme et l'opportunisme des vieux partis communistes, redéfinir une stratégie continentale et préparer d'autres victoires révolutionnaires en faisant de la cordillère des Andes la Sierra Maestra de l'Amérique latine.
Selon le Che, les mouvements révolutionnaires d'Amérique latine doivent s'inspirer de trois principes confirmés par la révolution cubaine : les forces populaires peuvent gagner une guerre contre l'armée du pouvoir et la guérilla est la forme de lutte la plus adaptée pour y parvenir ; il ne faut pas toujours attendre que toutes les conditions soient réunies pour lancer l'insurrection : dans l'Amérique sous-développée, la lutte armée doit être menée dans les campagnes, où vit la majorité d'une population opprimée et exploitée.
Ernesto Guevara n'est pas seulement un « guérillero héroïque ». C'est un dirigeant politique et un théoricien de la révolution à la recherche d'un projet de développement alternatif. On perçoit dans ce texte les préoccupations sociales et politiques qui ont été les siennes durant les six années qu'il a passées à Cuba après la prise du pouvoir et la fin de la guerre civile.
Ernesto Guevara (1928-1967), médecin d'origine argentine, révolutionnaire marxiste et homme politique d'Amérique latine, a écrit de nombreux discours, articles, lettres et essais, certains au coeur même des opérations de guérilla. Ce livre, dont ont su profiter les agents des officines contre-révolutionnaires, a trouvé un écho retentissant dans les mouvements révolutionnaires et anticolonialistes des années 1960.