Collection(s) : Ex-libris
Paru le 21/09/2011 | Cartonné 46 pages
d'après Louis Pergaud | dessin Aude Soleilhac | couleur Isabelle Merlet
La Guerre des boutons
Tout le monde connaît les noms de Grand-Gibus et Petit-Gibus, les deux frères bagarreurs de La Guerre des boutons. Ce roman est en effet plein d'humour, d'innocence et de gouaille mais devient au fil des pages un récit plus sombre, quand la part entre jeu et réalité se révèle difficile à distinguer.
Comme tous les ans, les enfants de deux villages voisins se livrent une guerre, à coups de bâtons, cailloux et lance-pierres. Cette année sous la direction de Lebrac, ceux de Longeverne ont l'idée de dépouiller leurs ennemis de leurs boutons, afin de les obliger à rentrer chez eux dépenaillés. L'humiliation est certaine et la correction assurée.
Louis Pergaud (1882-1915)
Louis Pergaud est né à Belmont, un petit village de Franche-Comté, région qui lui servira d'inspiration pour toutes ses créations. Il suit les traces de son père qui était instituteur et présente à seize ans le concours d'entrée de l'École normale, où il est reçu premier.
En 1903, il publie son premier recueil de poèmes, L'Aube, grâce à son ami poète Léon Deubel. En 1910, De Goupil à Margot gagne le prix Goncourt. C'est en 1912, après avoir confirmé son talent d'écrivain, que Pergaud publie son chef-d'oeuvre, La Guerre des boutons, roman de ma douzième année.
Cette histoire, qui reste figée dans le coeur de tous, s'inscrit parfaitement dans son époque. On peut ressentir, à travers les différents conflits de l'histoire, la tension qui existait à l'époque, que ce soit au niveau socioculturel ou religieux. En effet, Pergaud a été aux premières loges de la séparation de l'Église et de l'État, expérience qu'il partage à travers son roman.
Appelé au front, Pergaud est grièvement blessé alors qu'il sert en Lorraine en 1915. Son corps n'est jamais retrouvé et il est déclaré mort pour la France en 1921.