La guerre et l'oseille : une lecture de la presse financière française 1938-1945

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 281 pages
Poids : 390 g
Dimensions : 15cm X 22cm
Date de parution :
EAN : 9782847970036

La guerre et l'oseille

une lecture de la presse financière française 1938-1945

de

chez Syllepse

Paru le | Broché 281 pages

Public motivé

24.34 Indisponible

Quatrième de couverture

L'indice moyen du cours des actions à la Bourse de Paris est passé de l'indice 100 en 1938 à l'indice 140 en 1940, 308 en 1941, enfin, 540 en 1943. Ces progressions spectaculaires n'ont pas de précédents historiques. L'état de guerre n'est pas en lui-même une explication de ce phénomène : au cours de la première guerre mondiale, ce même indice s'était effrité de 100 en 1913 à 79 en 1915, pour atteindre 113 en 1918.

Cette envolée n'a pas non plus d'équivalent dans d'autres pays. Du côté des forces de l'Axe, la hausse était prohibée à Berlin, fortement entravée à Milan. Chez les Alliés, les cours n'ont guère varié, tant à Londres qu'à New York. Il en a été de même dans les pays neutres, tandis que dans les pays soumis à l'occupation allemande, la progression a été jugulée à Amsterdam, forte, mais néanmoins inférieure aux records parisiens à Bruxelles.

Comment une telle hausse peut-elle s'expliquer ? L'histoire économique ne s'est, jusqu'ici, guère penchée sur ce phénomène, quand elle ne l'a pas totalement ignoré. Ce livre n'entend pourtant pas combler cette lacune. Son auteur a préféré s'amuser à collectionner les commentaires qu'ont inspiré les mouvements de la Bourse à la presse économique et financière de l'époque, sans chercher à mettre en cause la pertinence de ses affirmations et de ses analyses, mais en se divertissant de l'étroite mesquinerie de ses préoccupations, de ses compromissions serviles et souvent révoltantes, de ses pronostics invariablement erronés...

Si ce livre croise l'histoire économique et l'histoire de la presse financière, son objet principal est la mentalité d'une fraction non négligeable de la population française dont les réactions aux événements les plus dramatiques sont dominées par la recherche fiévreuse des possibilités d'enrichissement et la crainte des déchéances patrimoniales que ces événements peuvent entraîner.

De récentes tragédies ont confirmé, tant sur les grandes places internationales qu'à la minuscule Bourse de Bagdad, l'extravagance, la cruauté et l'obscénité de la danse nuptiale qui accompagne la mise en ménage de la guerre et de l'oseille.