La guerre et la révolution

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 32 pages
Poids : 20 g
Dimensions : 11cm X 30cm
Date de parution :
EAN : 9782911917479

La guerre et la révolution

de

chez Ab Irato

Paru le | Broché 32 pages

Public motivé

3.00 Indisponible

Quatrième de couverture

« Mécontent de l'évolution de plus en plus opportuniste de l'Internationale communiste après 1921, Korsch, dont la connaissance et la compréhension de la théorie marxienne étaient supérieures à celles de la plupart de théoriciens éminents du parti, ne pouvait qu'entrer rapidement en conflit avec l'idéologie officielle du parti bolchevique. En 1926, leurs routes devaient diverger. Il devint alors porte-parole de l'aile radicale du parti communiste qui, bien qu'adhérant encore au parti, était considérée, par suite du caractère de cette organisation, comme ennemie de la Troisième Internationale. » (Paul Mattick)

Le premier conflit mondial du XXe siècle clôt pour Korsch la longue période des guerres comme moments progressistes du développement capitaliste. Avec la Deuxième guerre - dont le texte proposée ici est une analyse à chaud datant de 1941 - il n'y a plus pour Korsch de caractère progressiste des guerres capitalistes ni de possibilité de leur transformation en révolution sociale. Les guerres deviennent essentiellement des luttes intestines aux classes dirigeantes et non plus des moments constitutifs du développement capitaliste ; elles vont de pair, entre autre, avec l'intégration « démocratique » ou autoritaire du mouvement ouvrier dans l'appareil d'Etat (New Deal américain, Fronts populaires, fascismes et résistances démocratiques antifascistes). La guerre s'est modifiée à mesure que se transformait la société capitaliste.

La transformation de la guerre signifie l'entrée en scène des corps militaires spécialisés, la population est maintenue dans une attitude passive par la peur et devient la principale victime des guerres. Ces changements sont perceptibles dans le langage militaire récent, où les pertes civiles deviennent des « dommages collatéraux », prévisibles et inscrits dans le cahier des charges.

Aujourd'hui, les armées d'intervention impérialiste des Etats poursuivent leur transformation et leur spécialisation. Dans un contexte de restructuration des économies fondée sur une précarisation croissante du marché du travail et une marginalisation massive de la surpopulation prolétaire, dans un contexte de conflits sociaux prévisibles, l'armée doit protéger également l'Etat contre les nouvelles classes dangereuses. Encore plus que par le passé, l'armée doit être prête à assumer un rôle de police interne. Pour mieux comprendre ces développements il n'est pas inutile de relire Karl Korsch.