Paru le 20/11/2007 | Cartonné 824 pages
Tout public
préface de Claude Belot
La Haute-Saintonge ou la naissance d'un territoire
Pays de vignes et de landes, pays traditionnellement tourné vers son sud, pays d'anciennes frontières, pays donc agité et parfois secret, telle apparaît la Haute-Saintonge, façonnée par une histoire, un patrimoine et des paysages particulièrement riches et originaux. Pays surtout empreint d'une identité profondément perçue et vécue par ses habitants. Cette volonté de vivre ensemble s'est récemment manifestée avec éclat grâce à l'intercommunalité : la Haute-Saintonge est à la fois une « communauté de communes », la plus importante de France en nombre de municipalités, et un « pays » qui va de Pons à Montguyon, couvrant les huit cantons du sud de la Charente-Maritime.
Traditionnellement, le nord de la Charente formait la Basse-Saintonge et le reste de la province une « Saintonge » administrativement indifférenciée alors que tout dans son histoire, ses activités et ses mentalités distinguait les parties qui la constituaient. Au XIXe siècle, commence à apparaître la notion de Haute-Saintonge, alors réservée aux « trois monts » de la Double saintongeaise ; puis à partir des années 1960, le nom s'impose peu à peu pour identifier le sud de la Charente-Maritime dans son entier. La création du « pays de Haute-Saintonge » en 1976 puis celle de la communauté de communes du même nom en 1992 rendent son usage officiel et consacrent l'adhésion que lui vouent ses habitants.
Ce livre en est l'expression. Il existe dorénavant des Hauts-Saintongeais attachés à leur pays et fiers de leur histoire. Des Hauts-Saintongeais qui se retrouvent dans leurs paysages, dans leurs coutumes, dans leur patois ou dans leur littérature... Des rives de la Charente à celles de la Gironde et de la Dronne, des coteaux de Champagne aux forêts des « trois monts », la Haute-Saintonge est à la fois une et variée. Son charme naît de cette harmonie. C'est ce qu'en conclusion de l'ouvrage les descriptifs détaillés de ses huit cantons essaient de montrer : un pays aux facettes changeantes dont la nuance principale reste son identité à la fois sereine et « haute en couleurs ». Voilà pourquoi la Haute-Saintonge a toujours attiré des populations venues d'ailleurs, défricheurs poitevins, tâcherons auvergnats, éleveurs vendéens, résiniers landoux ou réfugiés espagnols... C'est bien là le signe de sa richesse et de son ouverture aux autres.
