Collection(s) : Donner raison
Paru le 22/08/2005 | Broché 815 pages
Public motivé
préface Jacques Le Brun
Attribut du Dieu «Jaloux» de l'Ancien Testament, la «jalousie» n'est ni l'«envie», ni la «haine», ni le «zèle», ni l'«émulation» ni ce que nous désignons communément aujourd'hui en français lorsque nous parlons de «jalousie». À côté de la tradition biblique, une figure inaugurale domine en Occident les représentations de la jalousie, opérant en cette origine «littéraire» un durable nouage entre théologie et anthropologie: la scène des Confessions de saint Augustin où l'on voit un zelantem parvulum qui ne parle pas encore regarder fixement, pâle et amer, son frère de lait (Conf. I, VII, 11).
Pour explorer le vaste continent de la jalousie, il convenait de suivre tous les fils conducteurs de la réflexion, de tenir à la fois les dimensions théologique, anthropologique, littéraire et artistique sans se perdre dans le foisonnant ensemble des figures, des discours et des théories. Avant tout, il convenait de penser la jalousie comme une construction historique sans cesse renouvelée.
La jalousie, loin du lieu commun moral, aurait-elle affaire avec l'essentiel? La nature, les êtres naturels, même les animaux, semblaient avoir déserté la réflexion philosophique et théologique, depuis que les penseurs de l'âge baroque avaient laissé leur imagination suivre ses fécondes arabesques; or ils retrouvent dans ces pages leur pertinence philosophique et poétique.
Extraits de la Préface de Jacques Le Brun.
Bernard Forthomme, o.f.m., docteur en philosophie et lettres (Louvain) et en théologie (Paris), diplômé de l'École pratique des hautes études (Sorbonne), enseigne au Centre Sèvres (Paris). Auteur du premier livre en français consacré à E. Levinas (1979). A publié récemment, L'Expérience de la guérison (2002), La Folie du roi Saül (2002), et Sainte Dympna et l'inceste - De l'inceste royal au placement familial des insensés (2004); enfin, un petit ouvrage consacré à la question des Stigmates (2004).