La joue pas rasée de la solitude : figures tristes et variations mélancoliques

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 128 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 24cm X 15cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-917584-64-4
EAN : 9782917584644

La joue pas rasée de la solitude

figures tristes et variations mélancoliques

de

chez Editions Prolégomènes

Paru le | Broché 128 pages

18.00 Indisponible

Quatrième de couverture

Des études de Lettres supérieures et un engagement au service de la Nation ont façonné le poète et l'écrivain Philippe Pichon - lanceur d'alerte et ancien commandant de la Police nationale. Artisan de la mélopée du sonnet, publié dès l'âge de 17 ans et reconnu par ses pairs dont l'Académie des Jeux floraux, l'auteur réinvente sa langue dans cette trilogie au format paysage, composée précédemment de Aux basaltes de l'âge dédié à Hélène Cadou (juin 2021) et L'Éphémère en héritage dédié à Jean-Pierre Lemaire (décembre 2021).

Dans cet ultime opus concluant la série, Philippe Pichon hurle son appartenance au plain-chant minéral.

Avertissement, cri de révolte : « Le blanc du non-dit palpite sous la cuirasse du silence », haltes, « hiver aux canines fauves », la page se vide dans Le silence inaugural... Puis la « survie se cabre » nourrie à la cavalcade buissonnière révolue « entre la froideur cristalline et le frémissement végétal », régénérée à l'horizon. « Triomphants, les baliveaux mauves de l'arrière-saison ont rejeté au loin leur vêture importune. Libres et aigus (...) ils déchiquettent l'espace ». Franchissant failles et dunes, fréquentant la jeune pluie comme l'orage inquiétant, le guide de haute-nature nous invite à aller avec lui « confondant l'univers et nos corps ». Les lecteurs, « vagabonds des contrées solitaires » ayant suivi jusqu'à son terme l'aventure rentreront avec « le visage buriné », les « cheveux pleins de vent » et « La joue pas rasée ». Une randonnée sauvage ne s'achève, effectivement pas, sans laisser de traces ! Elles sont « regrets en sillage », « balafre ouverte » ou « coup de sabre de l'herbe à venir », « empreintes nues » ou « fragilité de l'instant pris au piège ». Elles pénètrent la chair et l'âme, s'effacent sur la piste ou se déchiffrent à même la pierre.

Extrait :

Rien que le spectre d'une feuille, ombre que le passé verrouille en sa prison, avec comme geôlier une multitude de siècles. Un souvenir de foliole fragile dont le geste suppliant s'imprime dans la permanence de la nuit. Rien, seulement l'avant et puis l'après d'un silence ployé (...) Puis cette griffure minérale qui tétanise la plante en sa phase passagère suspendue entre le réel et l'empreinte.