Collection(s) : Universités-Domaine littéraire
Paru le 15/05/2023 | Broché 223 pages
Public motivé
avec la collaboration de Nathalie Preiss
La Légèreté au XIXe siècle : un nouveau régime ?
On considère d'ordinaire que le siècle français de la légèreté fut, par excellence, le XVIIIe siècle : frivole voire immoral, il met en scène le plaisir sous un jour avantageux, esprit de salon, contes libertins, style rococo et autres fêtes galantes. À cet heureux temps de l'otium aristocratique aurait succédé l'âge de fer qu'est le XIXe siècle, âge du negotium bourgeois, société marchande balançant entre nostalgie et mépris à l'encontre de la légèreté d'Ancien Régime. Autant de lieux communs dont cet ouvrage, à visée interdisciplinaire, se propose de réévaluer l'impertinence, à l'aune de la polysémie du terme.
Finesse opposée à l'esprit de sérieux, la légèreté est aussi frivolité malmenant la morale ; délicatesse allégeant la lourdeur de la matière, elle est par ailleurs inconstance face à la réflexion. Selon que l'on se place sur le terrain du corps - la silhouette de la danseuse, les parfums en vogue, l'automobile -, de la morale - le député, le coquin, la femme légère -, de la littérature - poésie, roman ou conte - et plus généralement de l'art, la légèreté manifeste une ambivalence qui offre un angle de vue aussi significatif qu'inédit sur le XIXe siècle.
Marie-Ange Fougère, maître de conférences HRD en littérature française à l'université de Bourgogne, consacre ses travaux à la littérature réaliste et naturaliste ainsi qu'au rire au XIXe siècle.
Nathalie Preiss, professeur émérite à l'Université de Reims Champagne-Ardenne, a travaillé, dans la perspective de l'histoire des représentations et de la représentation, notamment sur Balzac et la blague, le rire et la caricature au XIXe siècle.