La lettre e : fragments d'un journal

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 245 pages
Poids : 303 g
Dimensions : 14cm X 19cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-914834-34-6
EAN : 9782914834346

La lettre e

fragments d'un journal

de

chez Passage du Nord-Ouest

Collection(s) : Traductions contemporaines

Paru le | Broché 245 pages

16.00 Indisponible

traduit de l'espagnol par (Mexique) Christine Monot


Quatrième de couverture

La lettre e

« L'homme est fondamentalement un être qui se torture. Je suis un homme ; donc j'essaierai de torturer les autres ; l'homme est un être fondamentalement bête qui fait des bêtises ou est victime de celles des autres ; il fait des bêtises et les autres font des bêtises qui s'entrecroisent avec les siennes pour former la grande bêtise universelle ; l'homme est fondamentalement un être social. Je suis un homme ; j'essaierai donc d'avoir des contacts avec les autres et finirai dans le groupe qui partage mes goûts ; puis soudain je me souviens qu'il existe quelque chose que l'on appelle solitude ; or Aristote a dit que l'homme solitaire est soit un dieu soit une brute et les autres le pensent aussi ; alors, ton prétendu isolement commence à être nommé orgueil, on te torture avec et tu te tortures. Est-ce que c'est ça, l'homme ? »

« La lettre e ou l'esthétique du fragment », comme la définissait Italo Calvino qui voyait en Monterroso l'un des maîtres à penser de la nouvelle littérature latino-américaine, se présente sous la forme d'un journal intime, un carnet de voyages dont les étapes géographiques (Paris, Barcelone, La Havane, New York...) et littéraires (Rulfo, Cervantes, Kafka ou Joyce) ne cessent d'interroger le lecteur sur la place de l'artiste dans notre société. Humoriste révolté, Monterroso s'insurge contre les fausses avant-gardes, l'impérialisme américain et les faux-monnayeurs de la littérature avec pour seules armes son impertinente perfection et son talent de la concision. Après Mouvement perpétuel et Le Mot magique, La Lettre e l'impose définitivement comme le « grand maître de l'ironie profonde et cervantine, fouillant les extrémités les plus occultes de l'être humain », selon les mots de Vila-Matas.