Collection(s) : Bibliothèque du XVe siècle
Paru le 25/02/2013 | Relié 477 pages
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Cette étude, qui fait suite à l'ouvrage pionnier de Jean Devaux consacré à l'indiciaire de Bourgogne, s'intéresse aux conditions épistémologiques de la rédaction de Jean Molinet. Pour la première fois, certains pans de son écriture sont pris en compte. C'est le cas de son Roman de la Rose moralisé. Écrit au faîte de sa carrière pour un commanditaire extérieur à la cour de Bourgogne - Molinet le compose vers 1 500 pour Philippe de Clèves - l'ouvrage, tout en suivant fidèlement le texte d'origine, joint cent sept moralisations. Ces suppléments jettent un regard rétrospectif sur certains événements récents et constituent une sorte de contre-texte aux morceaux officiels. En les faisant dialoguer avec les Chroniques et les Faictz et Dictz de l'indiciaire, le commentaire tente d'équilibrer les masses d'un corpus souvent envisagé comme polaire, partagé entre écrits de circonstance et pièces familières. Surtout, il propose une lecture nouvelle d'une oeuvre qui, pour être encore pleinement médiévale, ne laisse pas de regarder vers un au-delà et, parfois, enjambe les siècles pour nous faire signe.
Philippe Frieden a étudié et enseigné à l'Université de Genève où il a soutenu sa thèse de doctorat sous la direction du professeur Jacqueline Cerquiglini-Toulet. Il travaille actuellement sur la notion d'auteur en relation avec la réception du Roman de la Rose au XVe siècle.