Collection(s) : Titres
Paru le 03/11/2011 | Broché 650 pages
traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Gérard-Georges Lemaire
Après avoir achevé Le Festin nu, William Burroughs s'est lancé dans une longue période expérimentale. Dans la petite chambre du Beat Hotel de la rue Gît-le-Coeur, où il s'est installé, naît le projet d'une oeuvre ambitieuse et risquée qui prend la forme d'un triptyque : La Machine molle, qui paraît en 1961, Le Ticket qui explosa, écrit cette même année, et Nova Express, écrit en 1964. « Je tente de créer une mythologie nouvelle pour l'ère spatiale. Je sens que les vieilles mythologies sont définitivement brisées et ne sont pas adaptées au temps présent », disait Burroughs au sujet de cette triologie. Norman Mailer y voyait « un Enfer qui peut-être nous attend, produit final et apogée de la révolution scientifique ». Comme Dante et Milton, Burroughs s'est employé à représenter dans l'univers - une position intenable, déchirante et absurde.
Né à Saint Louis en 1914, William Burroughs émigre à New York à la fin de ses études et s'installe avec Joan Vollmer, qu'il épouse en 1946, dans un appartement partagé avec Jack Kerouac et Edie Parker. C'est à cette époque qu'il rencontre Allen Ginsberg et devient héroïnomane. Il commence à écrire vers 1950 et tue accidentellement sa femme en 1951. Il s'éclipse alors en Amérique du Sud avant de s'installer à Tanger en 1954. Après une cure de désintoxication à Londres, il emménage dans un hôtel parisien où il élabore la technique du « cut-up ». C'est en 1975 qu'il repart vivre à New York, où il est reconnu comme un écrivain majeur de la littérature américaine. Il meurt en 1997 à 83 ans. L'essentiel de son oeuvre a paru chez Christian Bourgois.