La malédiction : le génocide des Arméniens dans la mémoire des Kurdes de Diyarbekir

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 338 pages
Poids : 518 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-343-22906-5
EAN : 9782343229065

La malédiction

le génocide des Arméniens dans la mémoire des Kurdes de Diyarbekir

de ,

chez L'Harmattan

Paru le | Broché 338 pages

Public motivé

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traduit du turc par Ali Terzioglu, Jocelyne Burkmann | préface, notes et révision d'Etienne Copeaux


Quatrième de couverture

La malédiction

On sait maintenant que les auteurs de violences sont assaillis de cauchemars et que leur mal-être se transmet de génération en génération. C'est la malédiction dont il est question ici, celle qui rôde en Turquie, encore et encore, depuis le génocide des Arméniens en 1915.

Cet ouvrage dévoile et analyse la mémoire collective du génocide parmi les Kurdes de la région de Diyarbekir, dont les auteurs ont recueilli et analysé les témoignages. La « malédiction », selon l'un des interviewés, aurait été pour au moins un siècle le prix du crime originel.

La déportation des Arméniens et le génocide ont été perpétrés au vu et au su de la population, et les Kurdes, marqués par les récits de leurs parents ou grands-parents (parfois arméniens), ont brisé le tabou du silence et du déni, bravant les mensonges de l'Histoire officielle de l'État turc. Le malaise les poursuit, et, d'une manière ou d'une autre, le génocide fait partie de leur vie.

Comme le dit l'écrivain Zülküf Kisanak : « Tu prends conscience que tu as construit toute ta vie sur des mensonges. Tes joies, ton bonheur, tes peines, tes vêtements. Tu passes tes vingt-quatre heures avec des mensonges. Dans un coin de ton cerveau, une vérité continue de vivre, peut-être, mais elle n'arrive pas à se trouver une place dans la vie. »

Biographie

Historien et docteur en anthropologie sociale de l'EHESS, spécialiste des peuples minorisés, surtout en Turquie, Adnan Çelik s'intéresse à la violence politique, aux conflits intra et interethniques, aux études mémorielles, à l'histoire kurde et au génocide des Arméniens. Auteur de Dans l'ombre de l'état : Kurdes contre Kurdes (Brepols, 2021), et coéditeur de Kurds in Turkey : ethnographies of heterogeneous expériences (Lexington Books, 2019) avec Lucie Drechselová, il a publié des articles dans Kurdish studies journal, European journal of Turkish studies, Anatoli, Études kurdes et Études arméniennes contemporaines, ainsi que The Cambridge history of the Kurds (Cambridge, 2021), Le génocide des Arméniens : représentations, traces, mémoires (PUL, 2017) et Vies d'objets, souvenirs de guerre (PUL, 2015). Membre associé à l'Institut français d'études anatoliennes et au CETOBaC (Paris), il est actuellement chercheur à Sciences Po Lille.

Diplômé du département d'Histoire de la faculté de lettres de l'Université d'Istanbul, Namik Kemal Dinç fait des recherches d'histoire contemporaine sur les populations turques, kurdes, arméniennes, yézidies et alewies. Il anima longtemps des émissions d'histoire sur IMC-TV, collabora avec le Groupe Travaux de Kurdologie, la revue Théorie et Société et les membres de la Fondation Zan. A l'issue de ses travaux sur le génocide des Yézidis, à Shengal, le 3 août 2014, son premier livre, Le 73e Ferman pour le Génocide des Yézidis, et le deuxième, Si Shengal commençait à parler sous l'ombre des ailes, furent publiés par les éditions de la Fondation Zan.