Collection(s) : Histoire et société
Paru le 05/04/2019 | Broché 197 pages
Tout public
La « Mère de Dieu » dans la tourmente révolutionnaire
Le destin de la « Mère de Dieu » est à la fois innatendu et étonnant.
Née le 5 mars 1716 à Barenton en Normandie, Catherine Théot prétendit dès son adolescence être la « Mère de Dieu ». À Paris, elle est vite remarquée pour ses prédictions, notamment des persécutions religieuses...
Réputée folle, elle est incarcérée à la Bastille en 1779, puis à la Salpêtrière. Elle sera libérée en 1788, guérie ! À sa sortie, Catherine Théot découvre un Paris où fourmillent des illuminés, des gourous, des prophètes. Elle va créer deux petites chapelles dont les rites initiatiques s'inspirent de ceux de la franc-maçonnerie.
Aux premières heures de la Révolution, Catherine Théot noue des relations avec des personnages influents. Averti, le directeur du comité de Sûreté générale, Guillaume Vadier, manoeuvre en coulisse pour renverser Robespierre. Il implique la « Mère de Dieu » dans un complot qui aboutira au 9 Thermidor et à la fin de la Terreur.
C'est ainsi que la « Mère de Dieu » entre dans l'histoire.
Alain Landurant, lauréat de l'Académie française en 1994 pour son ouvrage Symboles des manuscrits médiévaux du Mont Saint-Michel, a consacré pendant quarante ans ses travaux d'historien à sa province d'origine, la Normandie. Il a également écrit deux biographies remarquées, Montgommery le Régicide en 1988 et Bellavidès le chouan de l'Avranchin en 2006.