Paru le 17/03/2014 | Broché 289 pages
Lazare Volquès, filateur cévenol fortuné, est retrouvé égorgé au bord de la rivière bordant sa magnanerie un été où la chaleur rend folles les fileuses qu'il exploite. De ce XIXe siècle, on sait les conditions de vie de la basse main-d'oeuvre, pléthorique et hiérarchisée, les bagnes d'enfants où croupissent des graines que personne ne veut voir pousser... Et, partout, la peur de voir déborder les trimards et les bâtards des cages où on les fait boulonner. Un gros siècle plus tard, un descendant de Lazare, Gérard Volquès, maire du village, est découvert pareillement tranché d'une oreille à l'autre, gisant au bord de la même rivière. Quelle que soit l'époque, les fautifs naturels sont toujours domestiques, ouvriers, femmes adultères, cloches, manouches ou squatteurs. Et toujours, juchée en équilibre précaire sur le barreau le plus bas de l'échelle sociale, c'est la meute des honnêtes gens qui bastonne bravement les damnés, les déchus et les pauvres qui relèvent la tête. Qui expliquera ces meurtres ?
Laurence Biberfeld est née en 1960 à Toulouse. Ayant pris son vol très tôt pour se fracasser contre le pavé le plus proche, elle exerce pendant quelques années divers sous-métiers avant de passer son baccalauréat en candidate libre, puis le concours d'instit en 1980. Elle fait ce métier dix-huit ans, puis décide d'arrêter de gagner sa vie pour écrire (et dessiner) à plein temps. La Meute des honnêtes gens est son dixième roman.