Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 307 pages
Poids : 520 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-84586-999-8
EAN : 9782845869998
La microfinance en Afrique de l'Ouest
histoires et innovations
Quatrième de couverture
Bien avant la vague médiatique de la Grameen Bank, du professeur Yunus et de la microfinance, s'étaient mises en place au Burkina et au Togo, au début des années 1970, des coopératives d'épargne et de crédit. Contrairement aux idées reçues de l'époque, elles montraient qu'il était possible de collecter l'épargne en milieu rural, d'octroyer du crédit qui se remboursait à quasiment 100 % et de faire gérer, pour l'essentiel, ces nouvelles structures par les membres eux-mêmes, en dehors d'interventions étatiques.
Depuis, ces coopératives ont grandi, gagné le milieu urbain, diversifié leur sociétariat et leurs produits financiers, se sont professionnalisées et informatisées. D'autres pays, comme le Bénin, le Mali ou le Sénégal ont rejoint cette dynamique. Six réseaux nationaux se sont récemment réunis, en juin 2007, en une Confédération des institutions financières. Ils regroupent actuellement plus de 1,8 million de membres et sont, pour la plupart, des leaders dans leurs pays pour la collecte de l'épargne et l'octroi de crédit.
Ce livre s'attache à raconter leur histoire, leur forte expansion, leurs mutations, leur construction institutionnelle, la conquête de leur autonomie financière. Cette histoire se fait par étapes. Elle est ponctuée périodiquement par des crises qui font apparaître le jeu des différents acteurs, le poids des intérêts, les divergences de stratégies. Le succès n'est jamais garanti et de nouveaux défis apparaissent.
Au-delà des performances financières, les différents réseaux veulent conserver leur spécificité et réaliser un équilibre entre leur vocation sociale et la nécessaire réussite économique ; maintenir une gouvernance originale et la tension féconde entre les élus bénévoles et les cadres de plus en plus professionnels, continuer à s'intéresser aux membres féminins et aux petites opérations financières, souvent peu rentables ; assurer une péréquation entre caisses rurales et caisses urbaines et contribuer ainsi au financement de l'agriculture et du milieu rural. Les réseaux contribuent sans nul doute à la lutte contre la pauvreté mais leur objectif principal est l'inclusion financière, c'est-à-dire l'accès d'une large majorité de la population à des services financiers de qualité.