Paru le 17/04/2002 | Broché 97 pages
On raconte qu'Héraclite, atteint d'hydropisie, cherchait un feu capable de faire évaporer le trop-plein d'eau retenu en lui. Les médecins impuissants l'ont laissé aller jusqu'au bout de sa pensée. Il s'est allongé en se recouvrant de fumier, l'expérience l'a conduit à la mort deux jours plus tard. Au début du livre, Biternel, le premier personnage, amant d'Eva Pora, s'enfouit dans le compost. A la fin du livre, Miramord, son collègue et ami, le cherche sans le trouver gare du Nord, à Paris. Entre ces deux moments, il y a le livre c'est-à-dire un feuilletage, une sédimentation hétéroclite : les mares, les flaques, l'amour, le paysage, les jardins, le travail, l'évaporation, la pluie, le train, les gens, la promenade, les machines, toute la Machine.
Jean-Luc Brisson est artiste. Il dirige le département des arts plastiques à l'Ecole nationale supérieure du paysage de Versailles. Rédacteur en chef de la revue Les Carnets du paysage, il est l'auteur de L'Evaporation motrice, paru aux Editions Actes Sud (1999) et Le Jardinier, l'Artiste et l'Ingénieur paru aux Editions de l'Imprimeur, collection «Jardins et Paysages» (2000). Il a réalisé de nombreuses expositions, des jardins, dont «Le jardin d'Eva Pora» au FRAC Alsace à Sélestat.