Paru le 10/08/2015 | Broché 213 pages
Professionnels
La notion de narrateur (réponse à la question « Qui parle ? ») est très présente dans l'enseignement de la littérature et dans la critique littéraire alors qu'elle fait l'objet d'un débat théorique encore trop méconnu. Sa clarification nécessite une approche historique et épistémologique de l'opposition entre les théories communicationnelles du récit en général (pas de différence entre le récit fictionnel, le récit non fictionnel et le discours communicationnel) et les théories non communicationnelles ou poétiques du récit de fiction en particulier (théories basées sur les particularités linguistiques et textuelles du récit de fiction).
Les huit articles rassemblés ici analysent les deux courants de recherche à partir de problèmes tels que la réfutation des théories ou la réinterprétation de théories anciennes dans des théories nouvelles, les relations d'homonymie et de synonymie entre les notions d'« histoire » et de « discours », ou encore de « voix », chez différents théoriciens du récit, les difficultés que peuvent poser les traductions françaises de théoriciens de langue anglaise. Deux études de cas illustrent les avantages et les limites de ces théories. L'ensemble replace la question des récits sans narrateur dans le cadre de la narratologie dite « postclassique ».
Sylvie Patron est maître de conférences habilitée à diriger des recherches en langue et littérature françaises à l'Université Paris Diderot, membre du Centre d'études et de recherches interdisciplinaires de l'UFR Lettres, arts, cinéma (CÉRILAC) et codirectrice du Paris Centre for Narrative Matters. Spécialiste d'histoire et d'épistémologie de la théorie narrative, elle a publié plusieurs ouvrages personnels et collectifs et traduit Ann Banfield et S.-K Kuroda.