La mort du père : sur le crime de parricide à Rome

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 288 pages
Poids : 414 g
Dimensions : 15cm X 23cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-226-31487-1
EAN : 9782226314871

La mort du père

sur le crime de parricide à Rome

de

chez Albin Michel

Collection(s) : Bibliothèque Albin Michel

Paru le | Broché 288 pages

Public motivé

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avant-propos de Maurice Godelier | édition coordonnée par Paolo Napoli


Quatrième de couverture

Remettant en cause l'interprétation ordinaire du parricide qui en fait une catégorie de l'homicide relevant d'une action privée, Yan Thomas entend retracer ses origines, sa genèse et son évolution, mais aussi sa dimension symbolique et fondatrice à travers les différents régimes politiques romains. Au-delà de la lignée familiale, le père a en effet une fonction étatique. À Rome, le parricide est une injure suprême, un crime d'État. Il traduit surtout la peur obsessionnelle des pères qui craignent d'être évincés ou tués par leurs propres fils qu'ils ont privés de toute autonomie politique, personnelle et financière.

Il ne s'agit pas, pour Yan Thomas, de décrire la réalité de pratiques de meurtres de pères par des fils, mais de saisir plus généralement ce que le droit de vie et de mort impose, ce qui se joue dans l'adjonction d'un rapport de puissance et d'un modèle juridique au lien biologique. L'auteur s'attache alors à montrer que le sens, le rôle et la structure de toute la politique romaine se comprennent à l'articulation du public et du familial, et que la famille est constitutive du code politique romain.

Pour comprendre la spécificité de la notion de parricide, cette enquête passionnante mêle la philologie et le droit à l'archéologie et à l'anthropologie et permet à Yan Thomas de proposer une lecture inédite et éclairante de la politique romaine et de la nature même de l'État romain.

Biographie

Disparu en 2008, Yan Thomas était un grand juriste, historien du droit français et spécialiste du droit romain, considéré par toute une génération de chercheurs comme un « maître » ayant offert des ressources insoupçonnées pour penser notre époque et ses formes juridiques et politiques. Il fut notamment membre de l'École française de Rome, directeur d'études à l'EHESS et du Centre d'études des normes juridiques.