La non-excommunication de Jacques Lacan : quand la psychanalyse a perdu Spinoza

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 222 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 13cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-914596-28-2
EAN : 9782914596282

La non-excommunication de Jacques Lacan

quand la psychanalyse a perdu Spinoza

de

chez l'Unebévue

Collection(s) : Cahiers de l'Unebévue

Paru le | Broché 222 pages

Public motivé

20.00 Indisponible

Quatrième de couverture

Freud est resté discret sur l'importance qu'avait pour lui Spinoza, son « frère d'incroyance », tout en déclarant : « J'admets tout à fait ma dépendance à l'égard de la doctrine de Spinoza ». En revanche, on connaît le goût de Jacques Lacan pour le philosophe marrane. Sa chambre d'étudiant était tapissée du plan de l'Éthique, et dans sa thèse de psychiatrie, la doctrine de Spinoza est présentée comme « la seule conception » pouvant rendre compte de la psychose paranoïaque.

En 1964, Lacan est exclu de l'Association Internationale de psychanalyse. Dans le vide qui se présente alors, propice à une nouvelle fondation, Althusser prend en charge Lacan qui traverse une crise grave, et en fait, à la manière de Machiavel, un Prince dont il sera le conseiller. Ainsi, c'est un Lacan sous influence qui trouve refuge à l'École Normale Supérieure pour y tenir séminaire, et qui déclare, dans la première séance, qu'il vient de subir une excommunication, celle même du marrane Spinoza, un herem, dans son degré maximal, chamata.

Sa « cogitation spinozienne » prendra fin en récusant la position de Spinoza à l'endroit du sacrifice et de l'Amor intellectualis dei comme n'étant pas tenable pour le psychanalyste. Le psychanalyste ne peut pas être excommunié.

Avec le plus grand respect, Lacan a congédié Spinoza qui avait tant compté pour lui. Ce geste est loin d'être reconnu par nombre de psychanalystes aujourd'hui, - de fait, « althussero-lacaniens » -, dont l'affiliation à leur groupe repose souvent sur une identification à un Lacan excommunié, propre à unifier ce qu'ils appellent « le peuple psychanalytique ».