Paru le 15/03/2024 | Relié 223 pages
Tout public
préface Matthieu Biberon
Non, l'impressionnisme n'est pas sorti brusquement du Salon des Refusés de 1863, ni de la sombre forêt de Barbizon. Il a émergé lentement des rivages lumineux, des vallées verdoyantes et des ciels subtils de la Normandie.
C'est sur les côtes de la Manche et le long de la Seine que, dès les années 1820, les romantiques anglais (Turner, Bonington) et français (Géricault, Isabey, Huet) explorent l'art du paysage. Dix ans plus tard, l'école de la nature se glisse dans le sillage de Corot et de Delacroix. Puis, Millet fait germer le réalisme et Courbet vient maçonner ses « paysages de mer ». Vers 1860, à Honfleur, Boudin orchestre avec ses amis Monet et jongkind les rencontres de la ferme Saint- Siméon, éblouissant prélude à l'impressionnisme.
Baptisé au Havre d'une immortelle Impression, soleil levant (1872), l'impressionnisme va alors déferler.
À Dieppe, il fait cercle autour de Renoir, Degas et Blanche. À Rouen, il fait école derrière Pissarro, Gauguin, Lebourg et Delattre. Il se divise en chapelles sous les assauts de Seurat, Angrand et Anquetin. Et c'est à Giverny, au couchant du siècle fécond, que Monet, le magicien de la lumière, dresse l'apothéose des Nymphéas.
Avec La Normandie, berceau de l'impressionnisme, Jacques-Sylvain Klein, créateur du Festival Normandie impressionniste, remonte aux sources normandes de cette révolution artistique et nous raconte l'épopée de ces jeunes artistes devenus célèbres.