La notion de volonté dans les écrits de saint Augustin entre 388 et 404

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 509 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 16cm X 25cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-85121-331-0
EAN : 9782851213310

La notion de volonté dans les écrits de saint Augustin entre 388 et 404

de

chez Institut d'études augustiniennes

Collection(s) : Collection des études augustiniennes

Paru le | Broché 509 pages

Public motivé

60.00 Indisponible

Quatrième de couverture

Evgenia Moiseeva, La notion de volonté dans les écrits de saint Augustin entre 388 et 404.

Ce livre est consacré à la genèse de la notion de volonté dans l'oeuvre d'Augustin. Entreprise selon un axe chronologique, cette étude fait apparaître les étapes déterminantes à travers lesquelles la notion de volonté a pris forme dans la pensée d'Augustin. Elle commence par une brève analyse de la notion de volonté dans les traditions philosophiques et chrétiennes antérieures à Augustin, ainsi que dans la pensée manichéenne. La deuxième partie met en évidence qu'Augustin commence à s'intéresser à la notion de la volonté autour de 388 afin de résoudre le problème de l'origine du mal.

Au début, inspiré par le stoïcisme et les travaux de Cicéron, Augustin perçoit la volonté comme pouvoir, potestas, et considère que la volonté bonne est toujours capable d'agir de sa propre force. Par la suite, au milieu de la controverse antimanichéenne, Augustin reconnaît la puissance que les habitudes bonnes ou mauvaises ont sur l'âme humaine, mais il reste persuadé que la volonté domine toute habitude ou passion (3e partie). Plus tard, la lecture de l'Écriture, en particulier des épîtres pauliniennes, amène Augustin à considérer que c'est la source dans laquelle la volonté trouve une délectation, delectatio, plutôt que sa soumission à la raison, qui détermine la capacité d'agir bien ou mal (4e partie). Au moment de la rédaction des Confessions, il est persuadé que, suite à la chute d'Adam, la volonté humaine a perdu sa capacité à trouver la delectatio en Dieu. La volonté est donc incapable de faire le bien par elle-même, et seule la grâce divine est capable de restaurer l'unité interne de la volonté et sa capacité à aimer Dieu librement et à agir selon le bien.


This book analyzes the origin and development of the notion of will in Saint Augustine's oeuvre. Organized chronologically, this study starts with an overview of the notion of will in philosophical and Christian traditions anterior to Augustine as well as in Manichaeism. The second part shows that Augustine turns to the notion of will in his early works in order to explain the origin of evil. At this stage, inspired by Stoicism and the works of Cicero, Augustine equates human will to power, potestas, and believes that good will is always capable to accomplish a good action on its own (Part 3). Later, in the midst of anti-Manichaean polemics, Augustine recognizes the power that good and bad habits possess over human soul, but continues to assert will's dominance over passions and habits. Subsequently, the extensive reading of the Scriptures, especially of Paul's Epistles, leads Augustine to assert that will's capacity to act well or badly depends on the source where will takes its delight rather than on its obedience to the mind (Part 4). At the time he writes the Confessions, Augustine is convinced that after the original sin human will lost its capacity to delight in the spiritual reality. By consequence, human will is unable to act well on its own. Only divine grace can restore will's capacity to delight in God freely and to act well.