Collection(s) : Discordance
Paru le 19/02/2002 | Broché 158 pages
Tout public
«La polémique n'a plus aujourd'hui que de petits maîtres, des freluquets de la pensée, du style, à la plume égrotante et molle. Cet art guerrier, soumis à de strictes règles d'honneur, ne suscite plus de grandes vocations tant l'absolu, qui est sa seule bannière, se mite au rancart où l'époque le tient. Car il y a du prophétisme dans la haute polémique, une urgence qui dépasse les considérations d'à-propos, exclut toute spéculation : loin de se laisser dévorer par la circonstance qui lui a fait bouillir le sang, le polémiste se doit de la mater, et, dans le cirque où il vient ferrailler, se faire, semblable au clown, audacieux et pitoyable, "promulgateur d'Absolu".»
Dans La Parole putanisée, Michel Waldberg déboulonne, avec une verve incomparable, quelques «grandes» valeurs de la littérature contemporaine. Il y rassemble aussi chroniques et textes critiques parus dans diverses revues. Il y a trop souvent, souligne-t-il, «tromperie sur la marchandise», de sorte que la littérature se déprécie et se dévoie dans le je-ne-sais-quoi et le presque-rien.
Michel Waldberg est né en 1940. Il est le fils de Patrick Waldberg, écrivain, et d'Isabelle Waldberg, sculpteur. Il n'y a rien d'autre à dire de sa vie que ce qui est inscrit dans ses livres : essais (Gurdjieff hors les murs, Un zeste de zen), poèmes (Vivant ou mort, Wagon-foudre, Toccatas tortes), monographies (Sam Francis, Júlio Pomar, Joan Mitchell, Isabelle Waldberg, Jean-Paul Riopelle), romans (La Boîte verte, Mort d'un chien, La Caissière et les deux premiers tomes de la trilogie Le peu de réalité : La Forêt sans arbre et La Veste de fer). Il a reçu en 2001 le prix Roger Caillois pour l'ensemble de son œuvre.
