Paru le 07/02/2007 | Broché 151 pages
Tout public
traduit de l'italien par Alain Sarrabayrouse
Terrorisme, mondialisation, effondrements en tout genre et tous azimuts. On s'alarme, on déplore, on se complaît, on se complaint - et l'on ne sait plus regarder le monde qu'à travers le prisme de nos «passions tristes»...
Déclin de toutes les valeurs ? Non, affirme l'auteur de ce livre : rééquilibrage entre les forces apollinienne et dionysiaque chères à Nietzsche. Agonie des animaux humains que nous sommes, malades de la peste ? Ou avènement du «carnaval» païen ? Cet essai salutaire, plein d'humour et d'élégance, nous invite donc à congédier les jérémiades, à connaître et à célébrer notre modernité pour ce qu'elle est : contradictoire, schizophrénique, sublime et fangeuse à la fois.
Alors, «américanisé», le monde ? Brésilianisé, plutôt. Le Brésil, proverbiale terre de contrastes, est le miroir allégorique de notre culture, oscillant entre aspirations religieuses et violence, où la mort et le sexe, le faste et la misère se côtoient. Il est temps de rouvrir les yeux et de redécouvrir, dans toute sa puissance, l'esthétique joyeuse et morale de l'orgie - c'est-à-dire de la liberté.
Giuliano da Empoli, sociologue et journaliste romain né à Paris en 1973, a été conseiller du ministre de la Culture italien. Remarqué pour ses nombreux articles ainsi que trois ouvrages, Un grande futuro dietro di noi (1996), La guerra del talento (2000) et Overdose (2002), il est le fondateur et directeur de la revue politique et culturelle Zero.