La plaque émaillée belge

Fiche technique

Format : Cartonné
Nb de pages : 159 pages
Poids : 1100 g
Dimensions : 27cm X 25cm
Date de parution :
EAN : 9782930347158

La plaque émaillée belge

de , ,

chez Weyrich édition

Paru le | Cartonné 159 pages

Tout public

25.00 Indisponible

photographies Jo Vander Trappen


Quatrième de couverture

Dès l'époque des Celtes, l'émaillage des métaux est connu dans nos contrées. Il traverse les âges, dans le domaine de l'art, et offre la renommée à des villes, des ateliers et des créateurs. Et puis un jour, sa destination change. L'émail devient barrière contre la corrosion pour les poêles en fonte ou rend hygiéniques des objets ménagers tels les ustensiles de cuisine. Ensuite, disposer de la poudre sur des tôles et la passer dans un four permet de créer des panneaux d'indications : noms de rues, numéros de maisons, avertissements de danger. La plaque devient un moyen d'information.

Des milliers d'hommes ont étudié cette poudre, l'ont broyée et saupoudrée en dessins et caractères selon des gabarits pour décorer des objets, créer des bijoux et plus tard, alliant l'art et les messages, afin de vendre du tabac, du café et des alcools ou des produits modernes comme des radios au son incomparable ou des machines à coudre. Ils lui ont inventé mille pigments. A force d'ingéniosité, les mécaniciens et les artisans ont développé et perfectionné la production des plaques émaillées. Ce support publicitaire inaltérable fait pâlir d'envie les plus beaux plastiques. Cette invention s'est insérée partout dans notre vie, a connu l'apogée. Au pays du fer et de tous les aciers, la plaque émaillée belge méritait honneur et reconnaissance. Mario Baeck et Jan De Plus nous dévoilent un morceau d'histoire, de la plaque émaillée en soi et de certaines émailleries et nous proposent un éventail en carrés, rectangles, ronds et ovales, bombés ou non des plus belles collections. Ils nous ouvrent aussi la porte de la dernière émaillerie du pays pour nous montrer, en un clin d'œil, les ateliers, les crochets qui entraînent les tôles à cuire et les tonneaux bourrés de poudres.

La poudre d'émail, qui se vitrifie à tout jamais, a déserté les façades de magasins, les coins de rues. Dans notre monde de consommation de produits et de slogans sans cesse renouvelés, cette technique a perdu un peu de son attrait commercial. Et puis voyageuse infatigable, entre dentelles et vieux meubles, la plaque émaillée est venue se glisser sur les brocantes avec des petites fêlures, l'un ou l'autre éclat de charme pour nourrir les yeux des collectionneurs. Renaître en somme... et dire tout bas l'art des émailleurs d'autrefois et d'aujourd'hui. Montrer sa façon de braver le temps et peut-être ouvrir des pistes dans notre optique de «consommateur durable» que nous voulons devenir.

Biographie

Mario Baeck, erudit de l'équipe, après un long intérêt pour la céramique belge, les briqueteries et les carreaux en ciment, a réalisé les recherches livresques. Un travail en harmonie avec sa profession de bibliothécaire et de licencié en philologie germanique.

Jan de Plus, fouille, questionne, remue les archives et constate qu'aucun ouvrage ne répond vraiment à sa passion. Alors naît le souhait d'en créer un, à l'image de la pertinence de la plaque émaillée. Il nous offre le résultat de cinq années d'investigations.

Jo Vander Trappen, cherche des sites industriels désaffectés et attend l'incidence particulière : «C'est la lumière qui est l'essence de la photo, pas le photographe». Les illustrations de ce livre, ces surfaces d'émail, sont un combat acharné contre les reflets.