Collection(s) : Questions contemporaines
Paru le 01/11/2003 | Broché 138 pages
Tout public
Ce n'est un secret pour personne : nous sommes passés de l'époque de la contrainte à celle de la persuasion. Pour maintenir l'ordre et la cohésion sociale, les dictatures ont la violence et la terreur. Les démocraties, elles, disposent d'une arme d'autant plus efficace qu'elle est moins visible : la manipulation.
De son propre aveu, le système néo-libéral mondialisé nécessite, pour fonctionner pleinement, «la coopération active et enthousiaste» des masses. Par conséquent il doit être à même de produire cette coopération - par la ruse s'il le faut.
Le temps n'est plus à la «propagande noire» de la guerre froide, à ses stratégies de désinformation et d'intoxication ; il s'agirait plutôt d'une «propagande blanche» qui n'impose pas ce qui doit être pensé mais dissimule ce qui ne doit pas l'être.
Comme dans les pires visions d'Orwell, nous assisterions ni plus ni moins qu'à une réduction du pensable.
Philosophe, écrivain et journaliste, Gérard Larnac est l'auteur de Après la Shoah - raison instrumentale et barbarie (Ellipses, 1997) et de La Tentation des Dehors - petit traité d'ontologie nomade (Ellipses, 1999). Ses principaux textes littéraires ont été publiés à La Nouvelle Revue Française par Jacques Réda.