Collection(s) : Du monde entier
Paru le 14/01/2010 | Broché sous jaquette 411 pages
traduit de l'anglais (États-Unis) par Serge Chauvin
Le jeune Liberty Fish a grandi dans l'Amérique dynamique mais inquiète des années 1850. Lorsque éclate la guerre de Sécession, il s'engage dans les troupes nordistes, conformément à l'idéal abolitionniste de ses parents. Mais si son père est un Yankee, sa mère est fille de planteur sudiste. Alors, las des horreurs du champ de bataille, il part en quête du domaine ancestral. Et ce qu'il y découvre excède ses pires hantises...
Entre ironie et cauchemar, le plus rare des grands écrivains américains brosse ici un tableau puissant et visionnaire, intensément romanesque, d'une période troublée. Mais à travers la vigoureuse précision et la truculence verbale de l'évocation historique, il offre avant tout une vision sombre et lucide d'une Amérique encore vivace, dont l'idéalisme ravageur prend les formes les plus contradictoires, voire les plus monstrueuses. Et sa réflexion dérangeante sur l'héritage esclavagiste et ses obsessions raciales, sur le métissage, mais aussi sur l'esprit missionnaire et la tentation utopiste, résonne avec une pertinence plus actuelle que jamais.
S. C.
Stephen Wright, qui vit et enseigne à New York, est l'auteur de trois autres romans, dont Méditations en vert (Éditions Gallmeister), inspiré de son expérience au Viêt-nam, et États sauvages (Éditions Gallimard), accueilli comme un événement littéraire par des auteurs aussi divers que Robert Coover, Don DeLillo et Toni Morrison. Thomas Pynchon salue en lui l'un des meilleurs conteurs de l'Amérique et de ses promesses trahies.