Collection(s) : Etudes africaines
Paru le 30/01/2009 | Broché 447 pages
Public motivé
préface Julien Kilanga Musinde
La confrontation des écritures congolaises et belges, judicieusement replacées dans leur contexte colonial, détermine l'auteur de cet ouvrage à scruter derrière des jeux d'interaction et d'influence des phénomènes complexes de transferts, de greffes, et de réemplois.
Des analyses éclairantes sont consacrées à Stefano Kaoze, Nele Marian, Paul Panda Farnana, Paul Lomami-Tshibamba et Antoine-Roger Bolamba. Il en découle des éclairages idoines sur la place et le rôle de chacun d'eux dans l'émergence du champ littéraire et intellectuel congolais. Tous ont été des exemples de la "décongolisation" et de la désaliénation des Congolais. La démarche de l'auteur de cet ouvrage est méritoire à plus d'un titre : elle consiste en l'établissement d'un corpus littéraire peu connu et peu étudié jusqu'ici. L'entreprise consiste également en l'étude des dimensions postcoloniales, idéologiques et thématiques, des analyses du style et de la poétique de ceux-ci. De surcroît, l'ensemble est orienté vers une perspective comparatiste interculturelle et interafricaine.
Ce travail imposant en appelle à une étude des lettres francophones évitant certaines habitudes françaises ramenant tout au centre parisien et s'engageant dans une histoire comparée des lettres africaines selon des perspectives réellement internationales.
Antoine Tshitungu Kongolo, né en 1957 à Lubumbashi, en République démocratique du Congo, a publié de nombreux ouvrages sur l'Afrique centrale dans ses dimensions littéraires, culturelles et historiques. Poète, romancier et nouvelliste, il a été récompensé par plusieurs prix littéraires (Prix Nemis du Chili pour l'Afrique noire francophone en 1985, Prix Nemis en 1986, Prix Afrique Editions en 1989). Il est docteur en littérature générale et comparée de l'université de Lille 3.