Collection(s) : Tel
Paru le 10/11/1992 | Broché 211 pages
Dans une lettre, Merleau-Ponty décrit ainsi l'intention qu'il a développée dans cet ouvrage, écrit pour l'essentiel en 1952 et resté depuis en chantier :
«Toute grande prose est aussi une recréation de l'instrument signifiant, désormais manié selon une syntaxe neuve. Le prosaïque se borne à toucher par des signes convenus des significations déjà installées dans la culture. La grande prose est l'art de capter un sens qui n'avait jamais été objectivé jusque-là et de le rendre accessible à tous ceux qui parlent la même langue. Un écrivain se survit lorsqu'il n'est plus capable de fonder ainsi une universalité nouvelle, et de communiquer dans le risque.»
Le philosophe nous livre ici ses réflexions sur le langage en général, mais aussi une théorie de l'expression qui l'engage autant vers les thèmes du dialogue et du rapport à autrui, vers la problématique anthropologique de la communication, que vers l'expressivité dans l'art et dans ses premières manifestations chez l'enfant.
Maurice Merleau-Ponty (1908-1961) a été maître de conférences et professeur à la faculté des lettres de Paris de 1949 à 1952, puis professeur au Collège de France de 1952 à sa mort. Il a fandé et dirigé avec Jean-Paul Sartre la revue Les Temps modernes et la «Bibliothèque de Philosophie» aux Editions Gallimard.