La puissance de la vie : essai sur l'Esquisse d'une morale sans obligation ni sanction de Jean-Marie Guyau

Fiche technique

Format : Cartonné
Nb de pages : 412 pages
Poids : 506 g
Dimensions : 17cm X 23cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-35088-002-0
EAN : 9782350880020

La puissance de la vie

essai sur l'Esquisse d'une morale sans obligation ni sanction de Jean-Marie Guyau

de

chez Encre marine

Paru le | Cartonné 412 pages

Public motivé

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Quatrième de couverture

En 1885 paraît à Paris l'Esquisse d'une morale sans obligation ni sanction de Jean-Marie Guyau (1854-1888), jeune philosophe brillant, déjà primé pour ses travaux sur Épicure et sur les théories « anglaises » (utilitarisme, évolutionnisme) : c'est l'ouvrage qu'il destine au grand public et, au vu des corrections qu'il a préparées avant sa mort précoce, c'est le testament philosophique de ce penseur original qui nous aura laissé une grande philosophie de l'Histoire (L'Irréligion de l'avenir, 1887), des théories de l'art et de l'éducation (Les Problèmes de l'eslhétique contemporaine, 1884, Éducation et Hérédité, 1889). Inventeur de la notion d'anomie, Jean-Marie Guyau propose peut-être au monde ce que la France viscéralement républicaine, résolument laïque mais néanmoins affaiblie, avait à dire de la sécularisation, des théories de l'évolution, des progrès de la psycho-physiologie, sur le sujet principal, la tâche première et l'art suprême, selon Guyau : la vie morale.

La Puissance de la vie : ainsi pourrait être nommée « l'intuition philosophique » de Jean-Marie Guyau, et ainsi déclaré que c'est bien la philosophie morale qu'il faudrait placer au centre de cette oeuvre pour la comprendre et en juger, au centre de la nébuleuse de questions que nous, modernes, pouvons encore nous poser sur nous-mêmes et sur l'avenir. Il s'agit donc d'offrir dans ce livre la première interprétation systématique de l'ensemble d'une oeuvre malheureusement délaissée, mais aussi de faire pièce à la « volonté de puissance », et encore d'offrir aux contestations contemporaines du repli du « bien » sur le seul « juste » la proposition d'une philosophie de l'amour sans idéalisme ni prophétisme comme base d'une pensée morale conséquente. L'analyse de la belle Esquisse de Guyau à la lumière de toute son oeuvre révèle, au croisement du darwinisme, de la psychologie des profondeurs et de l'impératif de généalogie, une philosophie audacieuse et féconde, riche de perspectives pour qui veut penser les problèmes moraux de la vie ordinaire.
Ph.S.

Biographie

Philippe Saltel enseigne la philosophie à l'université de Grenoble. Il consacre ses travaux d'une part à la philosophie morale, d'autre part à l'histoire de la philosophie moderne (XVIIIe et XIXe siècles). Son intérêt pour les morales du sentiment l'a conduit à traduire, présenter et annoter plusieurs ouvrages de Hume ( Traité de la nature humaine, livres I et III, Enquête sur les principes de la morale, aux Éditions Flammarion), à s'intéresser au « vitalisme » lié aux théories de l'évolution et à publier des études personnelles ou collectives sur les ressorts de la vie morale et la contribution des philosophes à l'anthropologie morale.