Collection(s) : Rivages linguistiques
Paru le 16/10/2008 | Broché 264 pages
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Reformuler, c'est formuler à nouveau et/ou formuler différemment, peut-on lire dans les dictionnaires ; or, si le préfixe re- a bien pour une de ses acceptions celle d'itération, formuler, en revanche, engage toujours une situation d'énonciation singulière, forcément unique et distinctive. La reformulation s'inscrit donc dans un processus particulier qui, dans le même temps qu'il pose un dit nouveau, re-dit un propos antérieur. Ainsi, la reformulation impose-t-elle dans son mieux-dit du déjà-dit, et c'est ce phénomène langagier si particulier qui a retenu l'attention des recherches présentées dans ce volume.
De la paraphrase à la glose méta-énonciative, les études des années quatre-vingts/quatre-vingt-dix sont marquées par l'apport de nouveaux outils de description, et ont vu la diversification des points de vue disciplinaires, ainsi que des champs d'observation du dire lorsqu'il est reformulé.
Ainsi, qu'elle altère, corrige ou module le déjà-dit, la reformulation est à l'oeuvre dans tous les types de discours, oraux et écrits ; signalant un mieux-dire, elle oblige aussi à prendre en considération l'étude de la cohérence des textes et discours. Cet ouvrage veut donc faire le point sur les travaux les plus récents en interrogeant le concept de reformulation sous les deux angles complémentaires des marqueurs linguistiques par lesquels elle se signale, et des stratégies énonciatives dans lesquelles elle se déploie.
Marie-Claude le Bot, professeure de Linguistique française à l'université Rennes 2, directrice du laboratoire ELIA, études de linguistique appliquée.
Martine Schuwer, professeure de Linguistique anglaise à l'université Rennes 2, directrice de l'équipe de recherche LIDILE, Linguistique et Didactique des Langues.
Elisabeth Richard, maître de conférences de Linguistique française à l'université Rennes 2.