Paru le 25/08/2016 | Broché sous jaquette 169 pages
Comme chaque année à la fin de l'été, Bison futé avait prévu des journées noires sur les routes. Mais aux péages, comme dans les gares et les aéroports, on ne vit personne revenir. Sans se concerter, sans obéir au moindre mot d'ordre, 11 millions d'Aoûtiens ne reprirent pas le chemin de la rentrée le dernier week-end d'août.
Observateurs et acteurs de la vie politique, économique et sociale furent aussi désemparés pour comprendre le phénomène que le gouvernement pour trouver des solutions à cette rentrée buissonnière. Les patrons menacèrent de licencier en masse, les banques de bloquer les comptes des « déserteurs » et, passé le mouvement de sympathie amusée des premiers jours, l'agacement puis la colère s'emparèrent de ceux qui étaient retournés au travail.
Objets de toutes les préoccupations, sujets des études les plus alarmantes et cibles des haines les plus féroces, les Aoûtiens découvraient un nouveau monde et une vie dont ils étaient privés jusqu'à cette rentrée qui n'avait pas eu lieu. Et ils ne demandaient chaque jour qu'un autre jour pour reprendre leur souffle.
Auteur pour d'autres d'une vingtaine d'ouvrages et d'autant de films documentaires sous son propre nom, Stéphane Benhamou prend généralement ses vacances au mois d'août.