La République à l'épreuve du crime : la construction du crime comme objet politique 1880-1920

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 251 pages
Poids : 465 g
Dimensions : 16cm X 25cm
Date de parution :
EAN : 9782275021942

La République à l'épreuve du crime

la construction du crime comme objet politique 1880-1920

de

chez LGDJ

Collection(s) : Droit et société

Paru le | Broché 251 pages

Doctorat

18.25 Indisponible

édition Réseau européen Droit et société


Quatrième de couverture

Comment le «crime» est-il devenu un objet politique ? Quels ont été les passages, les moments, les processus qui ont permis cette évolution et ont contribué à construire la question, aujourd'hui éminemment politique, de la sécurité publique et privée ?

C'est sous la Troisième République que le crime se construit scientifiquement, politiquement ; c'est au miroir du crime, entre autres, que la République se dévoile dans ses principes et son action, plus complexe et originale qu'on ne pouvait l'imaginer. L'émergence d'un savoir scientifique à la fin du XIXe siècle, la criminologie, va épauler la décision politique. Comment la République se saisit de cette question ? Comment s'ajuste-t-elle et quelles décisions, quelles mesures, quels principes ou politiques découleront de cette combinaison où la science sociale devient un savoir qui fonde le politique. Loin de se réduire à une émanation du pouvoir central, la construction du crime se révèle le produit d'interactions complexes, d'une part entre différentes instances possibles de traitement de la question pénale, d'autre part entre des acteurs qui évoluent selon des configurations particulières sur diverses scènes. C'est pourquoi du rapport Bonnemaison aux débats actuels sur la criminalité juvénile nous restons dans une tradition et une certaine «continuité» républicaine. En ce sens, ce travail socio-historique a également vocation à contribuer aux débats contemporains sur la question de la délinquance et de la sécurité révélant des connexions intéressantes et permettant ainsi de rompre avec une vision essentialiste de l'Etat, de la nation et de ses institutions pour les envisager comme des manifestations historiques relativement récentes et changeantes.

Biographie

Martine Kaluszynski, socio-historienne, est chercheur au CNRS (CERAT, Institut d'Etudes Politiques de Grenoble). Elle s'intéresse à la construction socio-historique de l'Etat républicain, et travaille sur l'élaboration des politiques pénales et la production de la loi sous la Troisième République. Elle a publié notamment dans Autrement et Genèses, ainsi que dans plusieurs ouvrages collectifs : Entre l'ordre et la liberté, la détention provisoire (L'Harmattan, 1992), Ordre moral et délinquance (Editions universitaires de Dijon, 1993) et Histoire de la criminologie française (L'Harmattan, 1994), et co-dirigé avec Sophie Wahnich un ouvrage collectif : L'Etat contre la politique ? Les expressions historiques de l'étatisation, (L'Harmattan, collection Logiques Politiques, 1998).