Collection(s) : Les marches du temps
Paru le 01/09/2016 | Broché 298 pages
Public motivé
préface de Jean-Philippe Luis
« Si la légitimité était en péril au-delà des Pyrénées, elle serait menacée également dans le reste de l'Europe. La Révolution a dû apprendre aux rois que leurs trônes sont solidaires. Les révolutionnaires s'entendent en tout pays. Ils ont partout les mêmes intérêts et les mêmes doctrines. Les hommes monarchiques des diverses nations doivent imiter cet exemple ; ils doivent se prêter un mutuel appui. », Ferdinand VII
Les restaurations monarchiques de 1814 n'impliquent pas la disparition des idéaux et des forces révolutionnaires. C'est particulièrement le cas en Espagne, ce qui constitue le principal problème de politique étrangère du règne de Louis XVIII.
Par un pronunciamiento des généraux Riego et Quiroga, les libéraux obligent Ferdinand VII à accepter la constitution de Cadix en 1820. Le mouvement révolutionnaire gagne l'Italie, inquiète le gouvernement français et ses alliés de la Sainte-Alliance. Louis XVIII, poussé par les ultras, se décide, avec l'accord des Alliés lors du Congrès de Vérone, à libérer le roi d'Espagne de la domination libérale.
Les troupes françaises, commandées par le duc d'Angoulême, traversent la frontière en 1823, quinze ans après Napoléon, gagnent Madrid sans coup férir, dans l'allégresse populaire, battent les troupes constitutionnelles au Trocadéro, puis investissent Cadix pour remettre Ferdinand VII sur le trône.
Cet épisode historique, mal connu, tourmenté, est révélateur des ambiguités et des malentendus des politiques de Restauration, tant en France qu'en Europe.
Antoine Roquette, historien spécialiste de la Restauration, a notamment publié aux éditions du Félin, Le Concordat de 1817 en 2010.
