Collection(s) : Psychanalyse et civilisations
Paru le 01/11/2003 | Broché 124 pages
Public motivé
La trentième session du Congrès des médecins aliénistes et neurologistes (Genève, Lausanne, 1926) consacra un moment historique du débat inachevé sur les caractéristiques, les limites et l'extension du groupe des schizophrénies. Elle fut l'occasion de vastes «disputes» au sein de l'élite de la psychiatrie européenne du début du XXe siècle. Mais surtout, elle annonça soixante ans de recherches intensives psycho-sociothérapiques, neurobiologiques, anatomo-pathologiques, désormais relayées par la neuropsychologie et l'imagerie cérébrale statique et dynamique, la pharmacologie et la biochimie, sans répondre cependant définitivement aux questions étiologiques, causales et conséquentielles ou pathogéniques de la psychose majeure.
Eugen Bleuler (1857-1939) fut, du Rheinau au Burghölzli, le maître incontesté auprès de qui se formèrent K. Abraham, L. Binswanger, C. G. Jung, E. Minkowski... Il favorisa, bien que réservé, l'entrée des freudiens en psychiatrie. Sa renommée devint mondiale avec son article sur le «Groupe des schizophrénies», publié en 1911, dans le traité d'Aschaffenburg.
Henri Claude (1869-1945), d'abord agrégé de médecine, devint l'assistant de Raymond à la Salpêtrière. Affecté, pendant la Grande Guerre, dans un centre neuro-psychiatrique, il pourra succéder à Dupré à Ste Anne où il déploiera une très grande activité. Il eut pour chefs de clinique, parmi tant d'autres, H. Ey et C. Durand, comme assistants J. Lacan, S. Nacht, et favorisa la naissance de la Société psychanalytique de Paris.